Un post LinkedIn publié par Siamack…
Une transformation absolument incroyable
Ma femme.
De l’ethnographie (point commun entre nous) à l’ouverture d’un restaurant végétarien en passant par la gestion financière…
Je n’ai jamais douté des capacités de Varinder. Mais je ne pensais pas qu’il était possible, à 48 ans, de changer d’orientation de manière aussi radicale et spectaculaire.
Varinder a d’abord obtenu son MBA à l’Imperial College de Londres (pour éviter un mariage arrangé par ses parents), a travaillé chez JWT et BMP avant de collaborer avec Everydaylives, pour finalement décider de faire profiter les autres de sa cuisine familiale.
Elle a concrétisé son rêve.
Des projets ? J’ai passé ma vie à élaborer des projets que je n’ai jamais concrétisés. Mais elle, on ne peut même pas dire qu’elle en parlait tout le temps. Elle a trouvé une ancienne boutique de vêtements et l’a transformée en café-restaurant.
Elle est passée, sous mes yeux, de l’organisation d’un ménage avec enfants et époux (moi-même), en passant par la coordination d’entrepreneurs et de décorateurs à, finalement, la gestion d’une équipe de 5 personnes (dont une à temps plein) servant jusqu’à 20 convives à la fois.
Ainsi, j’ai découvert qu’elle n’avait pas besoin d’expérience en amont. Elle a appris sur le terrain à devenir « restauratrice », une étiquette qu’elle déteste. Je cuisine pour ma famille ! Voilà ce qu’elle me dit. Je prépare tout le jour même et quand il manque quelque chose, j’improvise. J’achète tous mes ingrédients le matin même. Je fabrique mes propres épices. Et donc je préfère que les clients me fassent savoir à l’avance quand ils veulent venir manger ici.
Ce n’est pas une blague. Je l’ai vu refuser des gens en s’excusant parce qu’elle était à court de tel ou tel ingrédient. Mais ils ne s’en offusquent pas et réservent une table… pour plus tard. Les clients viennent parce qu’ils ont entendu parler d’elle et sont curieux de découvrir son restaurant.
Elle s’est lancée dans cette entreprise sans crainte, en étant convaincue qu’elle pourrait s’en sortir sans publicité ni même une enseigne. Elle s’est lancée dans cette entreprise sans pression, en se donnant le temps de réussir (son bail impliquait pourtant une clause de « résiliation anticipée » de 12 mois).
Quand j’entre dans son restaurant, je n’en reviens pas d’avoir épousé la patronne et de vivre avec elle au quotidien. Le personnel bosse, Varinder est derrière les fourneaux, les clients rient et papotent entre deux bouchées, un verre à la main. Je n’en reviens pas mais je connais bien cette propriétaire. Je suis amoureux d’elle. Elle est avant tout la mère de nos trois enfants.
Et cette aventure a démarré subitement. Tout ça parce qu’à 48 ans, elle a décidé que c’était le moment ou jamais.
Siamack Salari (Mon mari)